Le Réveil citoyen: Témoignage et réflexions d’un Français ordinaire (Janvier 2022)

Avant-propos

Las d’entendre les bobos parisiens, bien-pensants, plein de certitudes et de morgue, décrypter sur les chaines d’information l’état d’esprit des français, je tente ici de laisser un témoignage, et de leur expliquer, en des mots simples et de façon concise, ce que ressent véritablement un citoyen français lambda en 2022.
Certains me rétorqueront peut-être que mon témoignage est candide, qu’il ne s’appuie pas sur des compétences politiques ou économiques, et que d’autres gens, eux compétents en la matière, sont plus aptes et sont déjà nombreux à s’exprimer dans les médias, sur internet et dans l’édition. C’est vrai, c’est un fait.
Seulement, ces gens compétents ne sont pas forcément des citoyens ordinaires.

Ils ont probablement une éducation supérieure et c’est peut-être aussi leur métier que d’analyser les faits de société. Combien de français ordinaires s’expriment posément ? Combien ont véritablement la parole dans les médias ? De nombreux s’expriment sur les réseaux sociaux. Mais c’est généralement sous forme spontanée, parfois violente et non constructive. Ici, cet essai est rédigé dans un état d’esprit structuré et appaisé.

Les politiques, journalistes, éditorialistes, chroniqueurs et philosophes en vogue s’emploieront probablement à critiquer, dénigrer voir minimiser mon témoignage – si celui-ci arrivait par hasard sur leur bureau. Mon ressenti n’est pas unique. J’ai la ferme conviction qu’il est plutôt majoritaire dans notre société où le taux d’abstention aux élections atteint près de 70 %. Il est bel et bien ancré dans les consciences.

Il ne s’agit pas ici de complotisme mais simplement d’un malaise, de ressentiments vis-à-vis de l’autoritarisme qui s’installe sournoisement en France depuis quelques années.

Pourquoi une majorité de français en est-elle arrivée à détester les politiciens ?

Pourquoi les médias sont désormais perçus comme un outil de propagande et pourquoi les gens éteignent leurs postes de télé ou de radio ?

Comment les forces de l’ordre, jadis gardiens de la paix, sont désormais, aux yeux de nombreux citoyens français, perçus comme des soldats au service d’un parti politique au pouvoir plutôt que protecteurs du peuple ?

Pourquoi notre Démocratie est-elle en danger ?

Présentation

Je me définis donc comme un citoyen français ordinaire. Né dans les années 70, je suis un père de famille attaché aux valeurs de mon pays et à la Liberté. Je
suis salarié et je fais partie de la classe sociale dite « moyenne ». Je respecte les règles de la collectivité, je suis discret et je fais plutôt généralement profil bas. Je n’ai pas de casier judiciaire. En d’autres mots, je suis un citoyen honnête qui se tient bien sage.

Je m’intéresse depuis maintenant quelques années à la vie politique de mon pays car c’est elle, au final, qui conditionne notre vie de citoyen. Je me suis politiquement réveillé courant 2007, suite à l’adoption forcée du Traité de Lisbonne. En 2005, les peuples français et néerlandais avaient refusé par référendum le projet de traité constitutionnel européen. Deux ans plus tard, Mr Sarkozy et son gouvernement adoptaient le traité élaboré en catimini, présenté comme « un traité simplifié, limité aux questions institutionnelles », au mépris du choix démocratique de 2005.

Depuis ce jour, j’ai compris que la Démocratie n’est véritablement qu’illusion et que la parole politique n’a que peu ou pas de valeur. Mon intérêt pour la vie de la cité ainsi que l’analyse des paroles et actes politiques se sont intensifiés au fil du temps.

Ainsi, j’ai réalisé l’ampleur du problème et face à la montée toujours croissante des injustices sociales et des inégalités flagrantes, un malaise est né en moi, une frustration qui depuis ne me quitte plus : la frustration d’être réveillé mais entouré d’endormis et de résignés.

L’arrivée au pouvoir en 2017 de Mr Macron avec son parti « En Marche » n’a fait que conforter mes certitudes. Les fausses promesses, les faux-débats, l’étouffement par la peur et la répression du mouvement social des Gilets Jaunes et de leurs revendications légitimes, la collusion politico-médiatique flagrante n’ont fait que renforcer mon état d’esprit. Je n’avais à l’évidence pas d’idées complotistes : j’avais le sentiment profond d’assister à une attaque sournoise, en règle contre les intérêts des citoyens de mon pays.

L’image de la France, sa devise Liberté-Egalité-Fraternité sont en danger.

Comme de très nombreux français, j’ai mal pour mon pays, j’ai peur pour les générations à venir, tant j’ai le sentiment que notre pays est maltraité par les hommes politiques qui se succèdent.

La Macronie aura eu l’avantage de réveiller de nombreux citoyens français.

Nous sommes maintenant des millions sans même compter nos enfants à qui nous expliquons le « système ». Eux seront, par essence, une génération de réveillés.
Je pense et j’espère que de nombreux français se retrouveront dans le témoignage que je partage ici. Vous ne trouverez pas ici d’analyse économique, pas de chiffres abstraits et incompréhensibles, pas d’idées dites complotistes car divergentes de la pensée dominante actuelle. Non, vous y trouverez des constats et des ressentis indiscutables qui sont bien présents dans la société française.

J’invite mes contradicteurs, les biens-pensants, plutôt qu’à essayer de me catégoriser ou me classer chez les Gilets Jaunes, populistes, complotistes, insoumis ou autres, à me démontrer que j’ai tort, que mes sentiments et inquiétudes sont infondés ou erronés.

Au fil des pages suivantes, vous comprendrez pourquoi je suis profondément affecté par la situation sociale et politique de mon pays. J’aborde des sujets qui justifient, à mes yeux, inquiétudes et frustrations.

Les irresponsables politiques

Plutôt que d’appeler nos hommes politiques « responsables », je préfère le terme « d’irresponsables » politiques. C’est plus juste.

Pourquoi ?
Je constate tout d’abord que les politiques au pouvoir, « aux manettes », ne sont au final responsables de rien. Ils se succèdent sans qu’à aucun moment ne
soient prises des sanctions envers ces derniers en cas d’incompétences et d’erreurs de jugement. Ils sont même parfois récompensés de la Légion
d’Honneur.

En entreprise, un salarié se voit très vite remercié en cas de faute.

En politique, c’est différent. Les hommes politiques qui se succèdent depuis 40 ans ruinent la France, cassent son système social, mais jamais n’ont à rendre
de comptes. Au pire, ils ne sont pas ré-élus et retrouvent vite un poste, au chaud dans le privé. C’est ce que l’on appelle le pantouflage.
Nos « irresponsables » politiques, dits aussi appartenant à « l’élite » du pays (là encore ce grand mot est très discutable), sont des hommes et des femmes qui
me donnent l’impression de mentir régulièrement. Est-ce une impression ou un fait ? Faut-il généraliser ce vilain défaut à tous les politiques ? Probablement que non, mais il faut avouer que depuis quelques années, nous sommes bien servis.

Ainsi par exemple, un ancien candidat de gauche nous promettait de faire la guerre à la Finance. Rappelez-vous ! A peine arrivé à l’Elysée qu’il avait déjà
oublié sa promesse. Est-ce un oubli ou bien un mensonge ? Un petit indice : ce même président a nommé au Ministère de l’Economie un banquier d’affaire, Mr
Macron et lui a ainsi mis le pied à l’étrier pour la présidentielle suivante ! Les banquiers ne travaillent-ils pas pour la Finance ?

Tous ces politiciens se disent dévoués jour et nuit à leur pays. Là encore, permettez au citoyen que je suis de douter. Nous dirons qu’au minimum, la
fonction leur rend bien leur dévouement.

Pourquoi la parole politique n’a pas de valeur pour bon nombre de français ?

En plus de leurs mensonges, certains hommes politiques sont spécialisés dans le retournement de veste. Combien n’ont pas dit tout et leur opposé en un laps de temps très court ? Combien de ministres, certains toujours aujourd’hui au service de Mr Macron, ont prononcé les petites phrases suivantes pendant la campagne présidentielle de 2017 ?
– « Mr Macron est quelqu’un qui ne connait pas le pays », G. Darmanin
– « Le Macron des actes, c’est au fond un homme politique nommé par la grâce d’un Président qu’il va finir par trahir… », E. Philippe
– « J’aime bien le Macron des discours, j’aime moins le Macron des actes. », E. Philippe
– « Tous les parcours un peu surprenants qui un jour ou l’autre ont été tentés de rentrer dans la vie politique, en fait ce sont soldés par des échecs assez
rapides. », E. Philippe
– « E. Macron n’est rien d’autre que l’héritier de François Hollande et de son quinquennat. », B. Le Maire
– « E. Macron, c’est l’homme sans projet, parce que c’est l’homme sans conviction. », B. Le Maire
– « La réalité, c’est qu’Emmanuel Macron, c’est une coquille vide. », B. Le Maire

Votre moteur de recherche préféré vous permettra de retrouver en vidéo ces différentes citations.

Alors que Mr Hollande prétendait qu’il allait combattre la Finance, nos chers carriéristes en politique ne seraient-ils pas plutôt au service de cette même
Finance et de l’oligarchie ? Il me parait légitime de se poser la question, lorsque je regarde à qui profitent les réformes comme l’ISF, l’IFI, la Flat Tax.
Qui fait de très généreuses donations aux candidats à la présidentielle ? Est-il possible d’envisager que ces riches donateurs puissent attendre un retour
d’ascenseur ? J’entends déjà les chiens de garde du système me traiter de complotiste : « Comment ose-t-il un instant penser que nos politiciens soient
propulsés au pouvoir par les grandes fortunes pour ensuite être à leur service ? ».

Les ultra-riches sont protégés. N’avez-vous jamais entendu nos politiciens prétendre que si on augmentait trop leurs impôts, alors ces derniers risqueraient
de quitter le pays ? Et bien, prenons-les au mot. Augmentons les impôts pour plus d’égalité, et voyons s’ils quittent le pays qui les enrichit ! La France est un
pays très riche, géographiquement et stratégiquement très bien placé pour le commerce et les échanges, avec une main d’oeuvre compétente. Que l’oligarchie
parte, on se débrouillera certainement très bien sans elle !

Au final, j’en suis arrivé à ne plus croire en la parole politique : zéro confiance.

Je continue pourtant à les écouter régulièrement sur les médias. Je ne bois plus leurs paroles comme avant. Je m’applique à déchiffrer leur stratégie de
communication qui vise à amener telle ou telle réforme.

La détestation de certains personnages politiques n’est jamais très loin. Ce n’est pas tant leurs mensonges, leurs manipulations, leurs retournements de veste
ou leur opportunisme qui provoquent un tel rejet. C’est parfois le dédain, l’arrogance dans leurs paroles blessantes et méprisantes envers les français.
Ainsi, comment peut-on représenter le peuple et « en-même temps » le dénigrer ? Cette expression « en-même temps » de la macronie m’est, elle aussi,
devenue insupportable.

Est-ce acceptable qu’un Président de la République déclare ?
– « Une gare, c’est un lieu où l’on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien. », E. Macron
– « Jojo le gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou qu’un député ! », E. Macron
– « La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler. », E. Macron
– « Emmerder les non-vaccinés », E. Macron

Ces « macronades » ne sont pas dignes d’un Président de la République. Ce n’est pas l’image que je me fais de la République et de son plus haut
représentant.

Enfin, les hommes politiques donnent l’image d’une caste de privilégiés. Ils sont hors-sol, intouchables, totalement déconnectés des attentes légitimes du
peuple qu’ils sont censés représenter et protéger. Ils vivent dans un écrin, un entre-soi, parmi les privilégiés de la société, dans de luxueux ministères, bureaux
et logements de fonction, entourés de dizaines de fonctionnaires à leur service – l’ensemble financé par nos impôts. Nos politiques sont loin, très loin, des soucis quotidiens que peuvent connaitre des millions de leurs comptriotes.

Les Forces de l’Ordre aux ordres

L’image de nos policiers et gendarmes évolue au fil du temps en fonction des conditions sociales, de l’état économique du pays, de la politique nationale, des réformes mises en oeuvre.

Jadis « gardien de la paix », ils sont devenus « forces de l’ordre ». Les gardiens sont devenus « forces », et la paix « l’ordre ». Cette évolution lexicale, pour le moins inquiétante, est passée inaperçue chez une majorité de français, affairée dans son train-train quotidien.

Au lendemain des attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan en 2015, nos forces de l’ordre étaient adulées, même ovationnées. Un sentiment populaire justifié, logique et largement relayé sur les médias. Depuis cette époque, où les forces de l’ordre étaient perçues comme protecteurs des citoyens français, leur image s’est fortement dégradée auprès de la population. Cette dégradation a véritablement commencé lors de la gestion des manifestations des Gilets Jaunes, fin 2017.

Plutôt que de donner une réponse politique forte aux revendications des Gilets Jaunes, Mr Macron a préféré étouffer et réprimer les manifestations en opposant brutalement des troupes de CRS et les tant redoutés agents de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) aux manifestants.

Résultat : plusieurs dizaines de mutilés, des éborgnés, des mains arrachées, des gardes à vue en pagaille, des emprisonnements fermes, et la peur de manifester. Du jamais vue sous la Ve République. La notion de violences policières a tardé à être évoquée sur les médias mainstream, alors que les réseaux sociaux regorgeaient de vidéos témoignant de la violence. Depuis cette époque, il est indéniable que l’image des forces de l’ordre et la relation avec les français s’est fortement dégradée.

Au fil des mois, la Police et la Gendarmerie sont perçues comme le bras armé de l’Etat, au service du parti politique « En Marche ». Dès lors, un regrettable slogan résonne régulièrement dans les manifestations : « Tout le monde déteste la Police. ». Je suis triste de voir à quel point le fossé entre les citoyens et les politiques se creuse, entrainant avec lui la Police et la Gendarmerie, deux entités nationales que j’adulais plus jeune.

J’aurais pu m’engager dans la Police à l’âge de 18 ans, comme l’avait fait un de mes camarades de lycée. A l’époque, les fonctionnaires de Police étaient vus comme les gardiens des libertés. Ils protégeaient les français des agressions, des voleurs, intervenaient sur les accidents. Aujourd’hui, si j’étais policier, je ne pourrais pas psychologiquement gérer la situation. Je serais incapable de réprimer des manifestants réclamant plus de pouvoir d’achat, plus d’écoute de leurs gouvernants. Comment pourrais-je réprimer à coups de matraque et de flashball des concitoyens, des voisins, de la famille qui réclament un monde plus juste ? J’aurais finalement abandonné un métier qui a évolué et s’est endurci en réponse à la rupture entre les « élites » dirigeantes et le peuple.

Les policiers ont pour mission de faire régner l’ordre public. L’on pourra me rétorquer qu’ils obéissent aux ordres. C’est un fait, c’est la Loi. La Loi les autorise aussi pourtant à refuser un ordre illégal. C’est même un de leur devoir.

Je comprends qu’il peut être difficile de refuser un ordre à cause de représailles de la hiérarchie ; par contre, la grève du zèle existe, non ? Certains policiers avaient-ils besoin de tirer des flash-balls dans les têtes ? Les auteurs de ces blessures dégradent l’image de leur fonction, au dépend de la majorité de leurs collègues qui ont eux, une éthique. A toutes époques, dans tous les régimes, il y a toujours certains individus prêts à exécuter des basses oeuvres avec plus ou moins de hargne et de zèle. C’est hélas une triste constatation qui n’épargne pas les rangs de notre Police Nationale.

Personne n’est dupe. Il est évident que la répression a augmenté au cours de ces dernières années. Presque toutes les manifestations terminent dans les gaz lacrymogènes et la violence. Celles contre la réforme des retraites, celles des lycéens, celles des soignants… Toutes avaient pourtant une légitimité, et toutes
furent réprimées. Même les manifestations festives, certes non autorisées, peuvent terminer avec un décès (Steve Maia Canico, Fête de la Musique à Nantes en 2020) ou une main arrachée et du matériel de sonorisation défoncé gratuitement à coups de masse, par quelques CRS zélés (Rave party réprimée à Redon Juin 2021). C’est tout bonnement inadmissible dans un état de droit.

N’est-ce pas ce que déclarait Mr Macron : « Ne parlez pas de répression ou de violences policières : ces mots sont inacceptables dans un État de droit. » ?
Le citoyen réveillé que je suis devenu, remarque également que la Police n’apprécie guère les critiques. Le Ministère de l’Intérieur est évidemment là pour expliquer et justifier, pour ne pas dire couvrir les interventions de ces troupes avec les renforts des chaines d’information. Mais pire que ça, les syndicats de Police semblent plus puissants que les politiciens aux responsabilités. Là encore, la Macronie laisse se dérouler des faits inquiétants et dangereux pour notre « Démocratie ».

Depuis quand voit-on défiler sur les plateaux de télé des représentants de syndicats de policiers majoritaires ? Depuis quand les syndicats de Police font de la Politique lorsqu’un de ses représentants déclare que « Le problème de la Police, c’est la Justice. » ? Depuis quand les syndicats de Police mettent la pression sur les députés en manifestant devant l’Assemblée Nationale ? Depuis quand les syndicats de Police manifestent devant le siège d’un parti politique ? Depuis quand un syndicaliste peut déclarer haut et fort sur une chaine d’information à propos de la main d’un gilet jaune arrachée : « C’est bien fait pour sa gueule. » ?

Le citoyen que je suis ne reconnaît plus sa Police.

Enfin, est-il également normal qu’un Préfet de Police déclare à une citoyenne Gilet Jaune qui l’apostrophait « ne pas être dans le même camp » ? Un Policier, un Préfet ne doit-il pas être neutre ? Là encore, c’est du jamais vu sous la Ve République.

Une fois cela dit, il m’apparait clair que la Police souffre. En témoigne probablement le nombre de suicides au sein de son corps. Le malaise est palpable. Elle est actuellement utilisée à mauvais escient contre une population qui, dans sa majorité, est pacifique et exprime des revendications légitimes. Tant que cela sera le cas, tant que la misère augmentera, tant que le peuple ne sera pas entendu, et bien la Police aura le mauvais rôle.

Aujourd’hui, la Police me fait peur. J’ai le sentiment que ce beau métier a été dévoyé : on a parfois le sentiment d’avoir à faire à une Police au service d’un parti politique. La macronie autoritaire aura réussi à la rendre inquiétante, à l’image de sa politique. Cela n’augure rien de bon si les français endormis, trop
nombreux, ne réagissent pas.

L’injustice

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. », Jean de La Fontaine.
Le citoyen que je suis constate une Justice à deux, voir trois ou quatre vitesses, et par conséquent à une forme d’injustice.

Il semble y avoir plusieurs degrés d’importance dans la gestion des crimes et infractions dans notre pays.
– Vous êtes un citoyen ordinaire avec des revendications politiques divergentes de la pensée unique. Vous êtes Gilet Jaune par exemple. Attention, votre cas sera rapidement traité et votre jugement ne tardera pas. Vous pourrez même être interdit de visite ou de manifestation dans la capitale pendant un certain temps. La liberté de rassemblement et de mouvement est, l’air de rien, fortement remise de question.

– Vous êtes un petit caïd, vous violentez la Police et des innocents, vous serez appréhendé une multitude de fois et serez généralement relâché rapidement, au grand désarroi légitime de l’agent qui vous a arrêté et risque sa vie chaque jour.
– Vous êtes un citoyen au service du politique, par exemple un policier ou un garde du corps et vous commettez une infraction, un délit. Et bien, le traitement de votre dossier sera plus ou moins long. En attendant, vous serez généralement libre de vos mouvements et d’exercer votre métier.

– Vous êtes un homme politique, la Justice pourra alors être très clémente à votre égard. Votre dossier sera traité en général sur plusieurs années, voir plusieurs quinquennats. C’est l’impunité politique.
Bien évidemment, la séparation des pouvoirs dans notre pays est de règle. La Constitution de la Ve République garantit solennellement l’indépendance de la fonction judiciaire à l’égard des autres pouvoirs (pouvoir législatif et pouvoir exécutif).

Tout cela n’est-il pas théorie et illusion ?
En effet, différents indices me permettent de douter de la réelle séparation des pouvoirs.
Comment expliquer que le Président de la République ait désigné lui-même le Procureur de Paris ? Intéressez-vous à des articles du Canard Enchainé de 2018 expliquant les raisons sous-jacentes à une telle nomination. Etait-ce simplement le fait du prince ou bien le pouvoir exécutif avait-il un intérêt particulier à ce que les affaires politiques de l’époque soient traitées d’une manière différente ?

Voici un extrait de Liberation.fr, du 29/07/2018 à ce propos :
« C’est notamment ici qu’atterrissent la plupart des grosses affaires politiques, visant autant le gouvernement que son opposition. Plusieurs ministres sont d’ailleurs cités dans des enquêtes judiciaires actuellement suivies par le parquet de Paris. Françoise Nyssen, la ministre de la Culture, pour des travaux d’agrandissement de la maison d’édition Actes Sud, qu’elle a dirigée jusqu’à son entrée au gouvernement ; Muriel Pénicaud, ministre du Travail, pour l’organisation sans appel d’offres d’une soirée à Las Vegas en présence d’Emmanuel Macron peu de temps avant le lancement de son parti politique; et plus récemment l’affaire Benalla, qui vise directement l’Elysée. Des perquisitions ont été menées au Palais en juillet et Ismaël Emelien, l’un des plus proches conseillers du Président, pourrait être prochainement entendu. A cela s’ajoutent toutes les investigations potentiellement menées sur des personnalités proches du pouvoir. Pour toutes ces affaires, c’est au parquet de Paris que revient l’opportunité des poursuites. ».

Source : https ://www.liberation.fr/france/2018/09/27/a-paris-macron-veut-poser-son-parquet_1681731/

Le citoyen français est-il en droit de se poser de telles questions sans pour autant être traité de complotiste, non ?

Médias, instituts de sondages, propagande et censure

Les médias sont probablement ma plus grande déception et frustration.

Pendant de nombreuses années, alors que je ne m’intéressais pas encore à la vie politique de mon pays, j’écoutais religieusement de nombreux journalistes radio et télé. Je les trouvais très bons, perspicaces. J’appréciais leurs émissions.

Mais voilà, tout s’est enrayé là encore lors des premières semaines du mouvement des Gilets Jaunes. J’ai commencé à suivre les manifestations via les vidéos Live que ces derniers faisaient sur les réseaux sociaux comme Facebook et YouTube. Très rapidement, les versions des internautes se sont avérées bien différentes des images et informations reprises sur les médias mainstream tels que BFM, CNews, FranceInfo, Europe 1. Bien différentes à tel point que les violences à l’égard des Gilets Jaunes n’étaient pratiquement pas évoquées.

Seules les violences envers la Police, les poubelles brûlées faisaient véritablement l’actualité. Il a fallu attendre plusieurs semaines avant que ne soient évoquées les graves blessures subies par les manifestants, probablement sous la pression des réseaux sociaux.

Ce décalage me paraissait étonnant. J’ai dès lors réalisé que la neutralité journalistique n’existe pas, du moins sur les médias publics et certains gros médias privés. J’ai donc fait quelques recherches pour comprendre. J’ai lu le livre « Crépuscule », du tant controversé Juan Branco (Editions Au diable Vauvert), pour découvrir les arcanes du système politico-médiatique et financier.

C’est alors que j’ai découvert que les gros médias numériques et papiers, les chaines continues, appartenaient en fait à des milliardaires français, à l’oligarchie proche du pouvoir, celle qui fait de généreuses donations à « leur » candidat lors de la campagne présidentielle, et que par conséquent, le traitement de l’information pouvait être biaisé.

Bien que les journalistes se défendront en public de biaiser l’information, leurs employeurs qui financent leur outil de travail ont toujours une ligne éditoriale plus ou moins assumée. Ainsi, la chaine CNews, propriété de Mr Bolloré, ne cache pas son attrait pour les idées d’extrême-droite en donnant libre antenne à Mr Zemmour et de nombreux représentants du RN. Vous trouverez rarement des représentants de LFI à l’aise à l’antenne, qui sont généralement invités pour être dévalorisés, déstabilisés, pour ne pas dire attaqués.

C’est d’ailleurs une technique journalistique que j’ai découvert en me réveillant à l’aube du mouvement des Gilets Jaunes. Cette technique consiste à inviter par exemple un Gilet Jaune qui n’a pas l’habitude de s’exprimer devant un « jury » de journalistes et de chroniqueurs aguerris – bien-pensants – fidèles serviteurs, respectant parfaitement la ligne éditoriale de leur chaine. Très vite, les questions fusent, l’interviewé est déstabilisé, généralement seul face à plusieurs « procureurs ». L’objectif final étant de dévaloriser ses propos et ainsi entâcher la cause pour laquelle il se bat.

Cette technique ne fonctionne cependant pas toujours. Ainsi, recevoir un François Boulo super armé, connaissant parfaitement ses sujets, ou encore un Pr Raoult ultra compétent, n’est pas la même affaire. Aussi, ces excellents techniciens et orateurs ne se laissent pas piéger. Ils sont rarement réinvités, voir se voient black-listés des médias mainstream. C’est, ni plus ni moins de la censure.

Les journalistes sont aux ordres du ou des propriétaires de leur média. Ils s’auto-censurent dans le pire des cas, ou bien s’ils sont courageux, ils quittent le système et travaillent pour des médias indépendants – financés par des internautes – ou par des français réveillés qui soutiennent la liberté d’expression. Ainsi, des médias comme QG, Blast, ThinkerView, Vécu, ont vu le jour ces dernières années. Certains me rétorqueront que ces médias sont partisans. C’est probablement un fait, mais ça rééquilibre, pour le coup, légèrement la balance.

Les français doivent réaliser que 90 % des médias appartiennent à neuf milliardaires. Comment la presse peut-elle être indépendante ? Est-ce complotiste de penser que la tentation d’orienter les débats de société est bien réelle ? Les citoyens devraient se poser la question de savoir « qui travaille pour qui » ? Les médias travaillent pour leur riche employeur, l’oligarchie. De son côté, l’oligarchie travaille-t-elle pour les politiques ? Ou bien est-ce que ce sont les politiques qui travaillent pour les ultra-riches et la Finance ? J’ai personnellement mon idée là-dessus. Je vous laisse vous faire votre opinion.

Les médias sont in-fine un outil de propagande politique. Les éditorialistes sont pro-système. Ils vantent grossièrement le pouvoir en place, actuellement la macronie, soutiennent sans ambiguïté le pouvoir au mépris de l’opposition. Ils n’hésitent pas à critiquer toute opposition, toutes pensées divergentes en la qualifiant de gauchiste, de populiste, de fasciste, d’extrémiste, de raciste ou encore de complotiste.

Les débats politiques n’existent quasiment plus. Les plateaux radio et télé sont grands ouverts aux députés et ministres au pouvoir, sans réelle opposition ou argumentation contradictoire.

A l’image des paroles des politiques, je ne crois plus dans les infos émanant des médias mainstream.

Outil de propagande, les médias ont également un rôle de divertissement.

Pendant que les français perdent passivement leur temps et leurs neurones devant des programmes poubelle de télé-réalité, des programmes où les stars du showbiz vendent leurs produits et parlent de leur petite personne en se congratulant mutuellement… Bref, pendant que les ménagères se divertissent, elles ne prennent pas conscience de la situation, elles ne réfléchissent pas et ne risquent pas de remettre en question le système. Et pendant ce temps-là, le rouleau compresseur politico-médiatique avance.

Les médias sont une fabrique de l’opinion publique.

De quelle façon ? Très simplement, en focalisant les informations qu’ils traitent et diffusent sur des sujets récurrents, bien précis. N’avez-vous pas remarqué que depuis quelques mois, la violence et l’insécurité sont les thèmes principaux sur les antennes ? A la fin du mandat de Mr Hollande, la violence n’existait-elle pas ? A l’évidence oui, mais la stratégie pré-électorale était ailleurs à l’époque. Ne préféreriez-vous pas de vrais débats d’idées sur l’économie, le remboursement possible ou non de la dette, l’écologie, la démocratie ? Je ne nie pas que la violence est un problème dans le pays, mais ne devrions-nous pas plutôt nous intéresser à la source du problème, c’est-à-dire à l’appauvrissement général de la population française et à la montée des inégalités ?

L’opinion publique est également orientée parce que les médias travaillent main dans la main avec les instituts de sondage. Les sondages ne sont pas seulement utilisés pour prendre la température du pays, ils permettent également d’influencer les français dans leurs choix, dans leurs opinions. Et devinez qui possèdent les principaux instituts de sondage ? Et bien à l’image des grands médias, les principaux instituts de sondage appartiennent à quelques grands patrons comme Mr Bolloré (CSA, BVA), Mme Parisot (IFOP), ou encore Mr Pinault (IPSOS).

Mes contradicteurs pourraient me reprocher de voir le complot partout, mais franchement, comment les français pourraient-ils être assez naïfs pour croire que les études d’opinions sont totalement neutres, et que les questions posées ne sont pas orientées ?

Parmi les médias, je n’oublie pas les GAFAM. Leurs algorithmes censurent sans vergogne les publications qui dérangent. Soit elles sont simplement supprimées, soit elles sont censurées d’une manière plus insidieuse, en faisant en sorte qu’elles soient invisibles et donc non relayées/partagées.
Une fois ce constat fait, je choisis les médias avec attention. J’écoute toujours les médias mainstream dans l’optique d’être au fait de la  manipulation médiatique. Par contre, je suis avec attention, toujours avec un oeil critique, des médias comme Sud Radio, Blast, QG, ThinkerView. Ces médias sont de qualité, même s’ils manquent parfois de neutralité. Il m’arrive d’ailleurs d’être en désaccord avec les intervenants.

Notre liberté d’expression est en grand danger.

Démocratie en danger

La Liberté d’expression est attaquée; celle de rassemblement et de mouvement est entravée.

Notre démocratie est en danger.

Je suis un citoyen réveillé qui utilise son droit de vote. J’estime que ne pas voter, s’abstenir, c’est en fait, faire le jeu des hommes politiques. Mon avis est qu’il vaut mieux voter blanc que ne pas voter du tout. Même si le bulletin blanc n’est pas pris en compte, il apparait dans les statistiques officielles, et surtout, il est le signe que le citoyen souhaite participer et donner son avis, mais qu’aucun candidat ne lui convient. Alors que l’abstention, même massive, exprime un rejet, mais rien de précis.

Ne pas voter, c’est à mon avis, aider indirectement les hommes politiques en place.

Pourquoi ?

 

Source : https ://www.interieur.gouv.fr/Archives/Archives-elections/Election-presidentielle-2017/Election-presidentielle-2017-resultats-globaux-du-premier-tour

Analysons rapidement les chiffres de participations à l’élection présidentielle de 2017, plus précisément ceux du premier tour.

L’abstention était de 22.23 %, ainsi presque un français sur 4 n’est pas allé voter.
Mr Macron a obtenu 18.19 % de voix des inscrits. C’est à dire que moins de 20 % de français, soit un peu moins de 8.7 millions sur les 47.5 millions, ayant le droit de vote, ont voté pour lui, et pourtant il est passé au second tour !

Pour quelle raison ?

Parce qu’il avait le plus haut taux de voix par rapport aux votes exprimés.

Qui représente les votes exprimés ?
Et bien tout d’abord ceux que Mr Macron représentait, les bourgeois, et ceux qui croyaient en lui et dont bon nombre d’entre-eux se sont sentis trahis par la suite.

Voter blanc n’est cependant pas la solution idéale, car les politiques refusent de la prendre en compte. En effet, si les votes blancs étaient comptés, alors probablement qu’aucun candidat ne serait jamais élu, tant le rejet des candidats est important. Le pays finirait dans l’anarchie.
Les citoyens français devraient tous voter en masse, même si c’est un vote d’opposition. L’important étant de faire contre-poids face à un (ou deux) candidats.
Mais, me direz-vous, pourquoi ne pas voter pour un candidat à l’écoute du peuple ? Un candidat choisi par l’oligarchie et propulsé sur le devant de la scène par des médias aux ordres, en connaissez-vous beaucoup ? Ce candidat mystère ne s’est pas encore manifesté.
La démocratie est en danger, car la forte abstention permet à quelqu’un comme Mr Macron d’arriver au pouvoir, avec moins de 20 % des voix des français ayant le droit de vote.

Lui-même le reconnait en déclarant qu’il est arrivé au pouvoir « par effraction ».

Comment peut-il par conséquent représenter une majorité de français ? C’est impossible.

80 % des français ne se sentent pas représentés. Cela produit les Gilets Jaunes, des manifestations massives contre les réformes et in-fine, l’utilisation de l’article 49-3, voir même le re-vote à l’Assemblée Nationale d’une même loi qui aurait été refusée une première fois (le mardi 11 mai 2021, le pass sanitaire a fait l’objet d’une seconde délibération). Et en retour, un Président qui ne veut rien céder et met en place des réponses répressives comme l’utilisation systématique de la Police pour assurer « l’ordre républicain », les interdictions de rassemblement, la censure et la propagande.

 

On arrive ainsi à un Etat autoritaire qui agit contre l’intérêt du peuple, d’une majorité de français (les fameux 80 % qui se sont abstenus ou qui n’ont pas voté pour Mr Macron au premier tour).

Les gens qui tiennent le pouvoir profitent toujours de la résignation et de l’abstention des citoyens.

Vive la Démocratie !

Protection sociale et Privatisation

Ayant eu la chance de vivre quelques années en Grande-Bretagne à la fin des années 90, je peux ainsi comparer et suivre l’évolution du système social français par rapport à celui de nos amis anglais.

La protection sociale française est réputée être la plus généreuse du monde.

C’est un fait indéniable. Et cela doit le rester.

Depuis près de quarante ans, nos « irresponsables » politiques français s’appliquent à casser notre système social au prétexte de la dette nationale. Comme le disait Mr Macron à propos des minimas sociaux « On met un pognon de dingue dans les minimas sociaux et les gens ne s’en sortent pas. ». Je pense que Mr Macron ne se souciait pas tant de la misère sociale que du coût des aides.

En tant que citoyen français, j’entends conserver et protéger cette redistribution solidaire nationale, quoi qu’il en coûte. Cela fait partie de la cohésion et de la culture française.

Je ne supporte plus d’entendre les arguments des politiciens qui expliquent aux classes populaires et moyennes qu’il faut réduire les dépenses, et par conséquent la protection sociale, pendant que leurs amis ultra-riches s’enrichissent toujours plus. Régulez plutôt les grandes fortunes, arrêtez véritablement l’évasion fiscale ! La France est assez riche pour que son peuple ne sombre pas dans la précarité. Répartissez équitablement les richesses et la guerre de classe n’aura pas lieu.

Réduire les aides sociales publiques, signifie un transfert de richesses vers le secteur privé, au passage très prisé des politiciens qui font du pantouflage entre le privé et la fonction publique.

Par exemple, pendant que l’on réduit les remboursements de la sécurité sociale et que l’on ferme plusieurs milliers de lits d’hôpitaux chaque année, on rend la mutuelle santé obligatoire. Le secteur privé peut se frotter les mains.

Il en sera de même avec la réforme des retraites. Les banques, assurances et fonds d’investissement commencent déjà à nous proposer des  placements financiers liés aux retraites complémentaires. N’avez-vous pas entendu parler de Black Rock ? Toutes ses réformes sont une mane de cash gigantesque pour le secteur privé, au détriment du social.

Non seulement vos revenus nets n’augmenteront pas, mais votre pouvoir d’achat diminuera plus encore. L’argent qu’il vous faut mettre dans une bonne mutuelle et celui que vous devrez mettre demain mensuellement pour votre retraite complémentaire, réduira votre pouvoir d’achat. C’est une évidence.
Ainsi, la France ressemblera tôt ou tard à la Grande-Bretagne : couverture médicale minimale, assurance-santé privée très chère, cotisation retraite privée exorbitante pour « un retour sur investissement » incertain, et des retraites très faibles pour les classes populaires et moyennes qui n’ont pas de  salaires suffisamment importants pour cotiser. Je ne parle même pas des indemnités chômage qui sont une misère. C’est ça la vérité que les politiciens et les médias français vous cachent.

Voilà ce qui attend les français s’ils ne se réveillent pas et ne réagissent pas.

Nos irresponsables politiques avancent masqués, ils nous mènent en bateau.

Ils n’oeuvrent pas pour le bien des français, mais pour celui du secteur privé, sous les injonctions d’une commission européenne ultra-libérale. Tout est progressivement privatisé : la santé, bientôt les retraites. Même les grandes entreprises publiques françaises et certains ouvrages comme les autoroutes et les barrages sont vendus au privé.

Pourquoi vendre, par exemple, la société La Française des Jeux, une entreprise ultra profitable ?

Pourquoi vendre une entreprise stratégique comme Alstom à une société américaine et ainsi perdre notre indépendance et notre savoir-faire sur une technologie indispensable au bon fonctionnement de nos réacteurs nucléaires, et de notre armée, à travers la maintenance des systèmes de propulsion de nos bâtiments de marine ? Pourquoi essayer de vendre ADP (Aéroport de Paris) ?

J’invite mes concitoyens à s’intéresser un tant soit peu à ces faits. Vendriez- vous un bien qui vous rapporte ? L’ouverture à la concurrence de monopole d’état vous fait-elle vraiment faire des économies ? Ne payez-vous pas l’eau, l’électricité, le gaz plus cher chaque année et de façon disproportionnée ?
N’avez-vous pas l’impression d’engraisser les actionnaires de dividendes mirobolants ?

Une Union Européenne, mais pas celle-ci

Un dernier point important que je n’ai pas encore évoqué : celui de l’Europe, de la communauté européenne.

A mes yeux, le système a été habilement vendu aux peuples : libre circulation des biens, des personnes et des capitaux. Plus besoin de passeport et de visa, vous pouvez voyager dans n’importe quel pays européen, y vivre, y travailler, payer avec la même monnaie.

Il est vrai que c’est bien pratique et sympathique. Mais seulement, voilà, ces beaux concepts cachent en fait un système anti-démocratique et ultra-concurrentiel. Les peuples appartenant à chaque nation perdent non seulement leur souveraineté, mais en plus sont en concurrence entre eux. Alors que l’Europe se vante d’une concurrence « libre et non faussée », c’est intrinsèquement faux.

Le pouvoir d’achat dans les pays européens est très différent, le coût du travail également. Les salariés des différents pays sont par conséquent en concurrence, et du coup, tout est tiré vers le bas. Un pays comme la France, qui fonctionne sur un système de redistribution généreux se voit contraint, sinon fortement conseillé, de réduire ses dépenses sociales pour au final s’aligner progressivement sur les pays les moins généreux. Comment vivre en harmonie dans ces conditions ? L’harmonie est une utopie. La crise du COVID nous a montré à quel point c’était du chacun pour soi entre les pays.

L’Union Européenne est en outre le symbole de la perte de notre souveraineté nationale. Nos dirigeants sont aux ordres de la commission européenne et de ses directives, qu’ils exécutent à la lettre, avec plus ou moins de difficulté, en fonction de la résistance et de l’opposition de leurs administrés. Ainsi, la réforme du chômage, celle des retraites émanent toutes de directives européennes.

Le pouvoir politique français applique docilement les directives de Bruxelles, vidant la démocratie française de toute substance.

Le citoyen français que je suis, entend retrouver sa souveraineté nationale et ainsi stopper le dictat européen. Oui pour une Europe sociale et solidaire, non pour cette Europe libérale, autoritaire et anti-démocratique.

Réveillez-vous !

Voilà les réflexions que je souhaitais partager. Il n’y a rien de technique, pas d’analyses économiques hors de mes compétences, simplement des ressentis sincères qui se sont ancrés en moi au fil du temps. Il fallait que je mette noir sur blanc ce témoignage. J’ai l’intime conviction que beaucoup de concitoyens partagent les mêmes sentiments. La classe politico-médiatique ne peut plus ignorer les véritables raisons du mal, étant elle-même à la source du problème.

Vous remarquez que je n’ai pas parler d’écologie. Malgré que j’ai bien conscience que la planète va mal, ce n’est malheureusement pas ma priorité absolue. Aujourd’hui, converser son travail, nourrir sa famille, essayer de vivre heureux, sont les priorités. La fin du mois est hélas, plus importante chez les classes populaires et moyennes que la fin du monde. L’écologie doit être prise à bras le corps par l’ensemble de la population, au travers un projet de société ambitieux qui devra en même temps règler les problèmes sociaux.

Je n’ai pas non plus parlé de mes orientations politiques. Sans doute parce que comme de nombreux français, je ne crois plus en nos politiciens carriéristes et que par conséquent, personne ne trouve grâce à mes yeux.

Je rêve qu’une majorité de français se rassemble autour d’idées comme la souveraineté, la démocratie participative et la prise en compte du vote blanc, la résistance face à Bruxelles et les injonctions ultra-libérales de la commission européenne, le travail et la juste répartition des richesses, l’égalité entre les français, la liberté et la fraternité. En un mot, redonner un véritable sens à la Démocratie.

Ce sera certes compliqué, tant les politiques et la propagande médiatique ont réussi à diviser les français. Tout est bon pour les opposer les uns aux autres. Les « pros vaccins » face aux réticents, les chômeurs contre les travailleurs, les fonctionnaires contre les salariés du privé, les bénéficiaires de régimes spéciaux de retraite opposés au régime général, les grévistes du transport face aux français empêchés d’aller travailler, les musulmans contre le reste de la société, etc, etc.
Je ne fais pas ici d’amalgames. A l’évidence, la classe dirigeante divise pour mieux régner. Elle tente, à chaque conflit populaire, d’étouffer les oppositions aux réformes en divisant les citoyens avec la complicité des médias mainstream.

Il est devenu interdit de penser différemment tant l’espace de la réflexion rationnelle s’est rétréci.

Je n’ai également pas évoqué le traitement de la crise sanitaire de la COVID-19, principalement parce que c’est une situation unique et que je ne suis pas persuadé qu’une autre formation politique aurait été plus efficace. On notera cependant les mensonges à propos de la pénurie de masques ; la soi-disante non-obligation vaccinale qui en fait, en est une avec l’imposition du pass-sanitaire, puis du pass-vaccinal ; l’utilisation des médias pour instiller la peur avec des éditorialistes qui sont soudainement devenus de grands spécialistes du virus; ainsi que la réduction de nos libertés… au nom de « notre sécurité ».

La violence des réformes de la Macronie, son autoritarisme, ont accéléré la prise de conscience et le réveil citoyen. La crise des Gilets Jaunes en est le premier signal. Malgré l’étouffement du mouvement par une politique répressive et calomnieuse, le réveil est bien là. Il se propage inéluctablement dans la société française.

J’invite tous les citoyens réveillés à échanger et à sensibiliser leur entourage.

Il est crucial d’alerter nos concitoyens endormis ou résignés du danger qui nous guette. La classe populaire est déjà pauvre. Demain ce sera au tour de la classe moyenne et intermédiaire (celle des professions libérales) d’être attaquée par les réformes sociales. Beaucoup de français ne se sentent pas encore concernés parce que leur train de vie n’est pas encore affecté. Mais demain, lorsque qu’il y aura encore moins d’hôpitaux publics, que la retraite sera privatisée, ou encore que les indemnités chômage seront quasi-nulles, et bien ces français seront concernés. Ils le réaliseront alors trop tard.

C’est pourquoi ils doivent entendre cette alerte et s’intéresser un minimum à la vie politique. Au final, si les français ne s’occupent pas de la politique de leur pays, c’est la politique qui s’occupera d’eux.

Chers concitoyens, écoutez les politiques et les médias différemment, affûtez votre esprit critique. Intéressez-vous à des personnes comme François Boulo et son ouvrage « Reprendre le pouvoir ». Lui aussi, comme d’autres, sonne l’alerte et propose des solutions. Ecoutez des médias alternatifs comme Blast, QG, Le Média, ThinkerView, Sud Radio et quelques autres.

Utilisez votre droit de vote pendant qu’il en est encore temps, votez au premier tour pour le candidat le « moins pire », mais votez. En même temps, émancipez-vous politiquement, échangez, sensibilisez la jeunesse si lâchement délaissée pendant la crise sanitaire et aujourd’hui manipulée par Mr Macron et un duo de « Youtubeurs ».

Pour terminer, j’imagine ou je rêve de l’émergence d’un nouveau parti politique populaire. Son nom pourrait être « Le Réveil Citoyen ». Ces trois mots résumeraient tout. Ce parti représenterait des millions de citoyens français réveillés. Il ferait face à LREM, en marche vers le chaos et la casse de notre système social ; face à LR, des républicains qui mèneraient la même politique que la macronie ; face au Zémmourisme et au RN qui là encore mèneraient une politique ultra-libérale avec le danger d’une division plus forte de notre société; et enfin face aux partis éclatés de gauche qui sont comme les autres, composés de politiciens carriéristes qui n’ont pas su faire leurs preuves par le passé et sont aussi responsables de ce qui arrive aujourd’hui.

La France regorge heureusement d’une myriade de citoyens compétents, capables de redonner à leur pays un visage véritablement démocratique et social. Au final, le peuple français n’aura que ce qu’il mérite.

Soit il laisse faire, et dans lequel cas les générations futures auront beaucoup de mal à vivre décemment, et alors des soulèvements populaires ou une révolution violente arriveront inéluctablement.

Soit il se réveille démocratiquement en créant une véritable force politique, démocratique et sociale.

Si le changement ne se fait pas dans les urnes, il se fera dans la rue.